Le web 2.0 et les bilbiothéques

Je suis présentement étudiante à la maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information et les réseaux sociaux m’apparaissent maintenant comme de grands incontournables pour mon futur travail. Déjà dans le cadre de mes études je dois m’inscrire aux fils RSS de certains cours et visionner une partie du matériel sur des sites comme Daily Motion et You Tubes.

Mon programme d’étude peut mener vers différents types d’emplois selon les cours choisis: bibliothécaire, spécialiste de l’information, architecte en information, etc. Personnellement je m’oriente vers le travail en bibliothèque spécialisée ou centre de documentation. Il s’agit de milieux très structurés puisque c’est leur nature même que d’organiser et de structurer l’information sous toutes ses formes. Le travail vers lequel je m’oriente consiste à faire de la recherche d’information, du catalogage, évaluation, conservation, acquisition mais aussi, de la diffusion. La raison d’exister de toute bibliothèque ou centre de documentation est de répondre aux utilisateurs et la plupart du temps il s’agit d’échanges plus ou moins formels.

Mon rôle sera de trouver et de trier l’information demandée, et ce,  parmi différents supports. Les supports classiques, habituels comme les livres et périodiques ont encore leur place mais une grande partie de l’information se retrouve à l’intérieur des bases de données. Un autre joueur important : l’Internet. De plus en plus d’information pertinente s’y retrouve, plusieurs sites offres une information de qualité. Par exemple : Yahoo! Finances ou Google Scholar qui contiennent beaucoup d’information de grande qualité.

Un des grands défis que les spécialistes de l’information ont à relever c’est de naviguer au travers une masse d’information sans cesse grandissante. Aujourd’hui la difficulté n’est pas de trouver de l’information mais, plutôt, de trier celle qui est pertinente aux besoins de nos utilisateurs. Bien des gens commencent par chercher eux-mêmes sur Internet puis se décourage sous la masse d’information obtenue. C’est à ce moment qu’ils se tournent vers le spécialiste de l’information.

Plusieurs ont crus que le bibliothécaire ou le spécialiste de l’information étaient appelés à disparaître avec l’avènement de l’Internet et de la numérisation des livres et différents types de documents, mais de plus en plus on ressent le besoin d’avoir recours à des spécialistes qui savent classifier et repérer l’information avec efficience et rapidité. Ont peut donc supposer que le travail de bibliothécaire est loin de disparaître mais qu’il vit plutôt sa plus grande période de changement.

Au niveau des bibliothèques publiques  les besoins des utilisateurs évoluent, ils souhaitent, de plus en plus, avoir un accès  facile et rapide à l’information 24 heures sur 24. De plus la croissance du groupe de personnes âgées de 50 à 70 ans, qui sont plus scolarisé que les générations précédentes, devient un facteur puissant qui motive la bibliothèque publique  à «se positionner parmi les fournisseurs d’information et à offrir des ressources gratuites, variées et de qualité».http://encyclo.bibliomontreal.com/actualites/html/commission/commission-biblio-XXI.pdf

L’utilisateur s’attend maintenant à pouvoir effectuer la quasi-totalité des transactions en ligne et à avoir un accès virtuel à la plupart des documents. C’est l’un des grands changements auquel les bibliothèques et bibliothécaires ont dû s’adapter. Cette nouvelle réalité n’est pas complètement assimilée que déjà le Web 2.0 bouscule un milieu qui n’avait vécue que peu de changements au cours de sa longue existence ! Le système de classification décimale Dewey avait été, jusqu’à récemment, le plus grand bouleversement vécu par la bibliothèque, et ce, en plus de 130 années.

Les réseaux sociaux demandent aux bibliothèques de s’adapter encore une fois aux nouveaux besoins de ses utilisateurs. Personnellement je ne crois pas que le ces changements soient aussi importants et demandant que l’arrivée du numérique et de l’Internet l’ont été. La charge de travail devient plus lourde et différente de ce qu’elle était auparavant. Aujourd’hui le bibliothécaire doit alimenter un fil RSS, un blogue et ouvrir un compte Facebook pour sa bibliothèque ou son centre de documentation. Pire, il doit Twitter régulièrement ! Tous ces médias font maintenant partie courante du travail d’un bibliothécaire.

Bien que toutes ses applications sociales soient maintenant considérées comme essentielles on est en droit de se demander s’ils ont vraiment apportés quelque chose aux bibliothèques. Est-ce que plus de gens s’abonnent ou fréquentent les bibliothèques parce qu’elles ont une page sur Facebook ? J’en doute profondément. Je crois que toutes les organisations ont suivi le mouvement par peur de manquer le bateau. Quand l’Internet est arrivé les entreprises ont misent du temps à embarquer et plusieurs y ont perdue qu change. Aujourd’hui, forte de cette expérience, les compagnies ont sautées à pieds joints sur les réseaux sociaux croyant en une opportunité à ne pas manquer.

Les médias sociaux vont-ils rester ? Fort probablement. Il n’y aura pas de retour en arrière et les messages textes vont devenir, pour les nouvelles générations, ce que le téléphone était à la mienne. Facebook semble y être pour rester et les fils RSS aussi. Quant à Twitter je n’ai aucune idée de sa durée de vie, il me semble qu’il s’agit d’un outil dont on se lasse rapidement et qui n’apporte rien que les autres réseaux n’apportent déjà.

Je crois surtout que pour les bibliothèques le plus important sera d’être prêtes pour le numérique. À mon sens les E-book seront la prochaine grande étape à franchir pour les bibliothèques. Ce qui fera pencher la balance en faveur de ces derniers ce sera les appareils mobiles intelligents. C’est ce qui devrait prendre le pavé sur tout et nous envahir avec la même force irrésistible que l’Internet l’a fait il y a 20 ans. Les bibliothèques et centres de documentation devront être prêts à suivre le mouvement et à répondre à la demande. Il y aura toujours place au livre papier. Il serra plus difficile de faire disparaître complètement le livre papier car une image mythique s’y rattache. Les disques vinyles ont disparus pour céder la place aux disques compacts qui à leurs tours vont disparaître, car désuet face au numérique. Aujourd’hui il n’est plus impressionnant de posséder des rangées et des rangées d’albums, un simple iPod impressionne plus.   Les gens veulent transporter facilement et légèrement tout matériel de divertissement. Aussi, ont-ils un plus grand intérêt pour tous les trucs et gadgets électroniques : lire un livre sur son I Pod touch ou son Kindle semble beaucoup plus divertissant que de lire un livre de papier, surtout pour une génération pratiquement née avec un ordinateur dans les mains.

De même que les journaux sont en train de s’éteindre les uns après les autres on peut craindre pour l’existence du livre papier. En effet l’évolution du journal traditionnel vers le Web : blogues, forums, journaux en ligne a causée la fermeture de journaux, et ce, parmi les plus vieux et les plus illustres. Il n’est donc pas surprenant  que les journalistes doivent maintenant se créer une image en ligne pour rejoindre plus de gens et survivre dans une industrie qui tombe. Il demeure toutefois que leur crédibilité de départ n’est pas ce qu’ils ont écrit sur le Web mais bien ce qu’ils ont écrit dans des journaux, livres ou magazines ou ce qu’ils ont dit à la télévision ou à la radio, bref, dans les médias traditionnels. Les nouveaux journalistes doivent êtres marquetés et devenir un ‘’brand’’.

Au cours de la prochaine année les réseaux sociaux ne devraient pas tellement évoluer mais plutôt continuer à s’infiltrer partout. Leur présence pernicieuse va demander aux gens comme moi, allergique aux réseaux sociaux, de s’adapter et de les utiliser. Ma grande peur c’est de commencer un nouvel emploi, dans un tout nouveau domaine, et de devoir alimenter un blogue ou, pire, Facebook. Tous des outils qui me semblent plus utile à perdre du temps qu’à vraiment construire quelque chose.

Dans le monde technologique dans lequel nous évoluons présentement cinq ans c’est une vie. Certains réseaux sociaux plus faibles vont disparaître mais d’autres devraient demeurer. Les outils de bookmarking et de tagging devraient prendre de l’ampleur car, selon moi, les gens aiment bien donner leurs opinions. Mais la plateforme parfaite pour donner son opinion c’est le blogue. Bien que certains blogues apportent vraiment quelque chose à certaines communautés la plupart sont, malheureusement, l’outil parfait pour des gens souffrant de narcissisme.

C’est pour cette raison que les blogues devraient se développer exponentiellement  et survivre à d’autres médias sociaux plus faibles. Après tout nombreux sont les gens qui aiment s’écouter écrire.

Dans mon futur milieu de travail j’imagine que dans cinq ans je serai résignée et devenue une grande Twitteuse sans peur affrontant même Facebook et tous les amis que ça implique. Cependant, j’espère pouvoir y échapper personnellement et n’avoir à y participer que professionnellement. J’ai espoir que l’avantage de ces médias sera d’être plus efficace en répondant à un bassin d’utilisateurs plus large que l’on ne peut le faire avec le courriel.

Si cinq ans sont une vie, que dire de vingt ans? C’est un peu l’équivalent d’une éternité dans le monde des technologies. Tout devrait être portable, mobile et infiniment efficient. Peut-être que,  comme l’institution du mariage qui est à la hausse avec les nouvelles générations, le téléphone aura repris sa place et que les gens seront retournés à un rythme plus lent et plus orienté vers le contact humain direct. On peut espérer… Mais on parle déjà de Web 3.0 alors dans vingt ans on sera peut-être au 7 ou 8.0 et qui peut savoir à quoi ça ressemblera.

Il y a trois ans le site Read Write Web a fait une liste (10 Future Web Trends) pour les 10 prochaines années, c’est intéressant de voir, trois ans plus tard, où nous en sommes par rapport à leurs prédictions. Ils semblent avoir plutôt bien viser.

  1. Semantic Web
  2. Artificielle Intelligence
  3. Virtuals Worlds
  4. Mobile
  5. Attention Economy
  6. Web Sites as Web Services
  7. Online Video / Internet TV
  8. Rich Internet Apps
  9. Interrnational Web
  10. Personalization

http://www.readwriteweb.com/archives/10_future_web_trends.php

Dans vingt ans au niveau professionnel  j’espère bien être à la retraite et ne pas avoir à vivre tous les changements et adaptations nécessaires à ma survie professionnelle. Pour terminer une citation d’une bibliothécaire sur le site de la Canadian Library Association :

« New media and other forms of knowledge dissemination have been constantly evolving over the last century, which is exciting and intimidating at the same time. Far from being the static places many people imagine, libraries are constantly working through and trying to manage change. » Sharon Philip, Branch Manager, Markham Public Librairies http://www.cla.ca/infonation/skills.htm

Sylvie aubin

A propos Sylvie Aubin

Étudiante du cours web social de TELUQ
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